Le Centre Social VITAL
Qu'est ce qu'un Centre Social ?
Un projet de territoire
Selon la charte fédérale des centres sociaux et socio-culturels, un centre social entend être
« Un foyer d’initiatives porté par des habitants associés appuyés par des professionnels, capables de définir et de mettre en œuvre un projet de développement social pour l’ensemble de la population d’un territoire. »
Un projet social
Nés en Angleterre à la fin du 19e siècle, les Centres Socio Culturels se multiplient en France à l’aube du 20e siècle sous l’impulsion de personnes dont Marie-Jeanne Bassot, fondatrice en 1922 de la Fédération Nationale des Centres Sociaux et Socio Culturels de France (FCSF).
Un projet d'éducation populaire
Les centres sociaux sont issus des “œuvres sociales” qui considéraient que les habitants ouvriers devaient s’organiser localement pour prendre leur vie en main. Très vite le réseau fédéral s’inscrit dans la lignée des mouvements d’éducation populaire reconnaissant à chaque individu la volonté, la capacité de progresser et de se développer, à tous les âges de la vie.
Un projet reconnu et soutenu par les institutions
Le développement des Centres Sociaux et Socio-Culturels s’amplifie après 1945 grâce à l’investissement de l’Etat. Leur expérience, leur implication au cœur des espaces de vie quotidienne, leur gestion locale et leur pratique de réseau en font des acteurs reconnus de la décentralisation.
En 1971, avec l’accord du Ministère de tutelle, la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF) décide d’étendre sa prestation de services aux Centres Sociaux et Socio Culturels, décision confirmée par la circulaire de 1984, qui fixe les conditions de l’agrément des centres par les Caisses d’Allocations Familiales locales (CAF). De son côté, la FSCF crée le SNAECSO (syndicat employeur), qui marque le début de la professionnalisation des acteurs des Centres Sociaux et Socio Culturels.
Aujourd’hui notre structure dépend de la convention collective nationale (ECLAT) des métiers de l’Education, de la Culture, des Loisirs et de l’Animation agissant pour l’utilité sociale et environnementale, au service des Territoires (ex convention de l’animation).
Un projet solidaire, humain et démocratique
En 2000, la FCSF adopte une Charte Fédérale des Centres Sociaux et Socio Culturels qui réfère leur action et leur expression publique à trois valeurs fondatrices :
- La dignité humaine : reconnaître la liberté et la dignité de tout homme et de toute femme.
- La solidarité : considérer les hommes et les femmes comme solidaires, comme étant capables de vivre ensemble en société.
- La démocratie : vouloir une société ouverte au débat et au partage du pouvoir.
Les objectifs des centres sociaux
Contribuer au développement local du territoire
Les centres sociaux placent les rapports sociaux au centre des stratégies de développement. Coconstruit avec les habitants et les partenaires, le projet social est façonné ainsi que coordonné à partir des particularités du territoire et de sa population.
Privilégier la participation des habitants
Prendre sa vie en main, échanger, participer, décider… les habitants sont invités à pouvoir le faire au centre social. Il doit être un foyer de démocratie locale, le centre social place la participation des habitants au cœur du projet.
Développer une approche généraliste et collective
Soutenir les initiatives des habitants, les projets des jeunes ; soutenir les parents dans leur rôle d’éducateur, être garant de l’animation de la vie locale et du lien social. Le centre social s’intéresse à tout ce qui fait la globalité de l’individu et de la famille. C’est par le dialogue, la participation à des activités et à des projets concrets que ces personnes apprennent à mieux maîtriser leur vie et deviennent ainsi des citoyens actifs.
Le Projet Social
Le « pivot » du Centre Social
Chaque centre social élabore pour une durée maximum de quatre ans un projet correspondant au principe d’une action sociale globale autour des habitants de son territoire. C’est le « Projet Social ».
Cette démarche s’inscrit dans la durée. Elle nécessite par conséquent de mettre en place un calendrier, d’avertir et d’associer à cette démarche les différents acteurs concernés : les habitants, les administrateurs, les bénévoles, les salariés et les partenaires (associations, institutions, collectivités).
Une véritable expérience démocratique
La refonte du Projet Social est une véritable expérience démocratique qui s’inscrit dans l’exercice d’une citoyenneté de proximité de celles et ceux qui y prennent part. Le centre social se saisit de cette opportunité pour développer et expérimenter des méthodes participatives. En cela, la réécriture du projet social est une formidable occasion de produire de l’intelligence collective.
L'agrément
L'agrément « Centre Social »
Selon la circulaire CNAF de 2012, pour agréer un projet social les administrateurs de la CAF étudient la demande d’agrément à travers 8 critères :
Le respect d’une démarche participative dans l’élaboration du projet d’animation globale (habitants, usagers, professionnels, partenaires).
La formalisation des modes de participation effective des habitants et des modalités de gouvernance de la structure.
La pertinence des axes prioritaires et des objectifs généraux au regard des problématiques repérées dans le diagnostic social.
La cohérence entre le plan d’action et les axes prioritaires et objectifs généraux.
La faisabilité du projet social et la capacité technique, financière et budgétaire de la structure.
L’accessibilité (ouverture à tous, accueil des personnes handicapées, horaires, tarification, etc.) et l’effectivité de la fonction accueil dans le fonctionnement quotidien de la structure.
L’existence d’actions intergénérationnelles, d’actions favorisant la mixité des publiques et d’actions spécifiques pour les familles et les publics vulnérables.
Le niveau de qualification et le temps de travail du directeur et des salariés.
L'agrément « animation collective / familles »
Partie intégrante du projet d’animation globale, le projet famille fait l’objet d’un agrément spécifique « animation collective / famille ».
Le projet famille doit :
- Répondre aux problématiques familiales repérées sur le territoire.
- Coordonner les actions et services de soutien à la parentalité.
- Développer des actions collectives contribuant à l’épanouissement des parents et des enfants, au renforcement de la cohésion intra-familiale et aux relations et solidarités familiales.
- Faciliter l’articulation des actions familles du centre social avec celles conduites par les partenaires du territoire.
Un texte de référence
LA CIRCULAIRE N°2012-013
Depuis 1985, chaque Caisse d’Allocations Familiales a la responsabilité de l’attribution ou du renouvellement de l’agrément centre social dans le cadre d’un dispositif contractuel établi sur la base d’un projet d’animation globale.
Cet agrément délivré par la CAF ouvre droit à un financement spécifique : la prestation de service « d’animation globale ».
Selon la Caisse Nationale d’Allocations Familiales, 4 missions caractérisent le projet d’un centre social :
Les centres sociaux placent les rapports sociaux au centre des stratégies de développement. Coconstruit avec les habitants et les partenaires, le projet social est façonné ainsi que coordonné à partir des particularités du territoire et de sa population.
Un équipement à vocation familiale et pluri-générationnelle Lieu de rencontres et d’échanges entre les générations, il favorise le développement des liens familiaux et sociaux. Il contribue à dynamiser le tissu social. Il veille à l’accueil des personnes et à la mixité sociale, avec une attention particulière aux familles et aux habitants fragilisés.
Un lieu de l’animation de la vie sociale Il doit susciter la participation des habitants à la définition des besoins, aux modalités d’animations locales ainsi qu’aux décisions les concernant. Prenant en compte l’expression des demandes et des initiatives et des habitants il a vocation à favoriser le développement de la vie associative.
Un lieu d’interventions sociales concertées et novatrices Compte tenu de son action généraliste, concertée et négociée avec les différents acteurs locaux, il contribue au développement des partenariats sur son territoire d’intervention.
